La recherche scientifique dans le domaine de la bioacoustique a été, ces dernières années, le théatre de plusieurs découvertes méthodologiques majeures. Ces découvertes ont le potentiel de modifier en profondeur les pratiques des observateurs de terrain que sont les protecteurs de la Nature. Les nouveaux outils numériques mobilisant les dernières innovations en 3D, IA, BIG DATA,… sont une aubaine de productivité et d’innovation pour les scientifiques qui essayent de comprendre, modéliser, prédire le comportement animal.
Coté innovation, la France est particulièrement en avance par rapport au reste du monde. Par exemple, cela fait plus de 5 ans déjà qu’un certain nombre de gestionnaires et de bureaux d’étude se sont appropriés les technologies d’analyse acoustique 3D et que des PMEs françaises sont à l’oeuvre pour industrialiser la méthode.
Les technologies d’observation acoustique 3D couplées aux technologies BIG DATA sont sans aucun doute les solutions de rupture de demain.
A la clé, bien sûr, des découvertes scientifiques, plus fondamentales, et ce dans de nombreux domaines connexes dont on peut commencer ici une liste non exhaustive :
- le traitement du signal, la statistique, l’acoustique, la biologie, l’écologie, l’éthologie, la neurologie, l’informatique, la robotique, l’intelligence artificielle, …
Enfin, nous estimons qu’il y a désormais, dans ces récents changements, une opportunité unique de fédérer d’une manière cohérente et constructive les nombreux acteurs existants du domaine, tout en invitant de nouveaux acteurs clés pouvant apporter des soutiens décisifs à la biodiversité, via le paradigme de la biomimétique.
Nous travaillons d’une manière particulière intense à la création d’un tel réseau d’acteurs sur le territoire français en invitant tout ceux qui veulent s’organiser autour de ces nouvelles promesses technologiques que sont le BIG DATA, l’Internet des Objets et l’intelligence artificielle.
Pour assurer la croissance rapide de ce nouveau réseau, nous mettons en avant plusieurs axes de recherche et développement :
- la diminution des coûts matériels liés aux équipements utrasonores. Ces coûts, même s’ils évoluent dans le bon sens, sont encore un véritable frein à l’augmentation de la pression d’observation acoustique sur le terrain, notamment pour accéder à la 3D et à la qualité des estimateurs statistiques, sans oublier le concept fondamental qui nous inspire : quoi de plus efficace pour écouter une chauve-souris qu’une oreille de chauve-souris!
- le développement d’un framework open source BIG DATA pour la collecte de données. Au regard de l’avalanche de données qui s’annonce et qui fait déjà subir ces méfaits pour le gestionnaire, le développement et l’utilisation d’une telle plateforme peut paraître comme une urgence vitale,
- le transfert de technologie pour que l’étude de la biodiversité, à commencer par celle des chauve-souris, puissent avoir des répercussions majeures dans des secteurs traditionnels de la recherche et de la technologie.
En ce début de XXI siècle, la chauve-souris, entre autres espèces, n’a pas dit son dernier mot!
Le seul objectif de conservation n’est pas suffisant économiquement pour la filière biodiversité, car elle est à bout de souffle, à l’instar d’un bataillon de pompiers qui luttent contre un incendie ravageur aux foyers multiples.
Nous travaillons donc sans relâche à cette prise de conscience que la biodiversité est aussi une fabuleuse opportunité pour les secteurs industriels traditionnels.
Nous travaillons aussi désormais dans l’urgence de lutter contre un incendie dont l’humanité ne pourra sans doute jamais reconstruire les méfaits : la disparition des espèces.
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